Las de
la passivité communale, le comité de
quartier va mener une action.
Au contraire de filles de joie qui squattent
le pavé du quartier Alhambra, ses riverains
semblent perdre patience. Ils vont ainsi
offrir un ballon aux personnes passant par
la Porte d'Anvers ce dimanche. Ballon
martelant le message suivant: «pas de
paroles en l'air mais des actes!»
«L'objet de
leur ire: la passivité de la commune»,
revendique Niki Vranken, riveraine et membre
du comité de quartier. Depuis quelques mois
- fin novembre 2004 -, Ville de Bruxelles et
riverains de ce quartier infesté de jeunes
filles aux jupes plus courtes qu'une paille,
et, par conséquent, de voitures déambulant
toute la nuit à la recherche de plaisirs
furtifs et payants, tentent de trouver une
solution à l'invasion via la mise en place
d'un plan de mobilité spécifique destiné à
stopper le trafic automobile.
Il semble
que les choses n'aient pas suffisamment
avancé pour les riverains, qui voient
toujours autant de voitures défiler dans les
rues Van Gaver, des Commerçants, des deux
côtés de la rue de Laeken ainsi que dans les
rues avoisinantes. Pire, toujours selon les
riverains, «les bourgmestres concernés par
ce secteur situé en bordure de plusieurs
communes se sont réunis cet été pour
conclure que cette affaire ne figurait pas
parmi leurs priorités». Ceci même si la
ville a fait installer des panneaux zone 30
et contrôle régulièrement les prostituées. «On
voit même les hôtels de passe rénover leurs
chambres », s'époumone Niki Vranken... «Comment
voulez-vous que l'on réagisse face à cela
alors que le bourgmestre nous a toujours dit
exclure l'idée de zone de tolérance en
matière de prostitution sur son territoire?
Voilà exactement ce que nous sommes
aujourd'hui.»